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Je découvre avec un indicible plaisir que Résistances a reçu les honneurs d'une chronique dans Galaxies et je me permets de vous en livrer ci-dessous la teneur intégrale.
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L’ivre-book, juin 2018 186 pages
La violence de l’oppression, d’aussi loin que l’homme est homme, et au-delà de notre époque : voilà ce qui réunit ces nouvelles de Bernard Henninger sous une même couverture.
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Si nous y croisons des univers radicalement différents, une vision du futur cohérente se dessine à travers plusieurs textes. Une conquête spatiale dominée par la Chine, une technologie de pointe qui invite au périple au long cours, mais reste loin d’être infaillible...
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C’est ainsi que le recueil s’ouvre avec l’équipage du « Cargo Zuàng Zhì », en service sexuel obligatoire. Une mission loin de réjouir ses occupants. Quand un appel au secours est relayé, malgré le choix de leur hiérarchie, la décision s’impose : leurs chances de sauver des vies sont plus grandes que celles d’autres vaisseaux alentour, quelles qu’en soient les conséquences.
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« Un si joli visage » met en scène un autre héros souffre-douleur : un astronome, relégué au rôle de mousse jardinier sur un vaisseau, découvre un crime vieux de plusieurs années, et noue une relation aussi belle qu’étonnante avec ce qui aurait pu n’être qu’une plante. Une autre créature bien moins estimée qu’elle le devrait par ceux qui l’utilisent...
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Si l’espace domine les univers de l’auteur, il n’est pas seul ici. « Prince Liphard », nouvelle éminemment locale, ouvre une discrète parenthèse de fantasy historique, genre retrouvé dans « Quatre amoureux pour une reine vierge », qui clôt le recueil. Une histoire surprenante et exigeante, où, aux côtés d’une certaine Marie (ancestral cas de PMA), nous ne retrouvons pas moins que les authentiques rois mages...
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Nous devons évoquer une autre Marie, enfant incompatible avec les mathématiques dans « Prodig(u)e », qui fait la connaissance d’un mentor inattendu, mais soulignons surtout « Thalie des morts ». Une histoire belle, profondément humaine, à l’image de l’atmosphère qui se dégage de l’ensemble du livre. Un moment de vie d’un médecin urgentiste, dévouée corps et âme à sa tâche (au sens propre), une femme qui plonge pour sauver des pécheurs à qui elle pourrait aussi donner le « baiser de la mort ». Une personnalité forte dans un moment clef de sa vie.
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Au final, des univers vastes et variés qui, pour reprendre les mots de Christian Léourier en préface, ne travaillent, consciemment ou non, qu’à une chose : la liberté.
Laurianne Gourrier
Un grand merci à l'auteure !